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Maurice Evrard

Maurice Evrard

Le 2 décembre 2016, l’heure était dans notre club aux réjouissances puisque nous fêtions le 35ème anniversaire de sa fondation. L’heure était donc aux souvenirs et parmi ceux-ci, tout naturellement, nous évoquions ceux qui s’étaient lancés dans cette aventure fondatrice. Ils étaient ce soir là au nombre de 5 parmi lesquels celui auquel, à son corps défendant, revenait le privilège d’en être le doyen. Ce fut la dernière fois que nous passâmes avec Maurice une bonne soirée comme il les appréciait tant. Moins d’un mois plus tard, nous apprenions son décès et de la joie nous passions aux larmes.


Nous le savions malade depuis déjà trop longtemps ; Nous savions qu’il avait engagé ce combat terrible contre le cancer, un combat qu’il ne voulait pas accepter qu’il soit perdu d’avance. Et avec lui, nous espérions, nous voulions croire qu’il sortirait vainqueur à chaque fois qu’il reprenait sa place autour de notre table. Nous le voyions cependant s’affaiblir : il gagnait des batailles mais encaissait de plus en plus difficilement les coups. Pourtant il gardait le sourire et jamais, nous ne l’avons entendu se lamenter.Le monstre a pourtant été le plus fort et un matin, Maurice ne s’est pas réveillé. « Mort est un rets qui tout attrape » écrivait le poète et à ce « Memento mori », cruel rappel de l’inéluctable, fait pourtant et heureusement écho, en sorte de contre chant, le « Carpe Diem » du poète latin Horace. Ceux qui ont côtoyé Maurice savent laquelle des deux maximes régissait sa vie.

Aussi ce que nous conserverons de sa mémoire, sera ce goût du bonheur qu’il a cultivé toute sa vie et qui fit de lui le plus souriant, le plus accueillant des compagnons. Quand il nous invitait à sa table, ce qu’il affectionnait tout particulièrement, il avait l’art de nous mettre à l’aise. Maurice aimait les belles et bonnes tables. Il vouait à la vigne un culte bien mérité qu’il n’avait pas hésité à aller célébrer en participant à l’un ou l’autre chapitre bourguignon. Combien de fois n’avons-nous pas entendu une de ses incantations préférées lorsqu’il levait son verre et très sérieusement proclamait que « Mieux vaut le vin d’ici que l’eau de là ! »
Maurice, puits de sciences puisqu’il fut durant sa vie professionnelle maître ès chimie, avait voulu consacrer ses années de retraite à ce culte de la joie de vivre et de partager. Ce n’est pas un hasard si ce personnage éminemment solarien avait choisi de vivre la moitié de son temps dans le sud de la France, sur les rivages de la Grande Bleue, où il accueillait volontiers les nordistes de passage.
Mais ne croyez surtout pas que cet hédonisme qu’il cultivait en faisait un égoïste ; vous auriez alors tout faux. Lui et les autres c’est aussi un grand chapitre de sa vie. D’abord, il y avait lui et sa famille, sa sainte trinité : Monique, aujourd’hui si seule, Linda sa fille et Richard, son petit fils. Ensuite, je les ai déjà évoqués, il y a ses amis, nombreux et enfin, il y a ses engagements dont celui dont nous pouvons le mieux parler, son engagement dans ce Kiwanis qu’il contribuait à faire naître dans notre région il y a 35 ans. Maurice n’y fut pas qu’un agréable compagnon de table, il en fut un des premiers officiers avant d’accepter la charge de Lieutenant Gouverneur de la belle division de Namur.
Nous ne lui disons pas adieu, mais plutôt un au revoir, peut-être dans l’(e)au de là auquel il préférait le vin mais plus certainement dans le souvenir que nous, ses amis kiwaniens de Sambreville et Jemeppe Sur Sambre, nous conserverons de lui.
Et, en guise de dernier clin d’oeil que ne comprendront que ces derniers, je terminerai en déplorant que ce ne sera plus jamais « comme à Saïgon »…

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